Veille technologique
De part ma personnalité (profil MBTI : INFP) et mon expérience, je fais preuve d’une pensée critique dirigée, c’est à dire que j’ai la capacité à identifier les vrais problèmes à résoudre, notamment pour une entreprise, et à voir les « angles morts » où elle doit agir pour qu’elle puisse atteindre ses objectifs.
Ceci est la conséquence de ce que j’ai observé (puis participé) depuis une quarantaine d’années l’évolution technologique qui a bouleversé notre société de fond en comble.
Ainsi, je suis en veille technologique permanente, ceci afin de garder constamment en tête ce qui est important dans ce métier, tant au niveau technologique qu’au niveau organisationnel, et bien entendu managérial. Les trois domaines étants liés étroitement, car la technologie par ses possibilités offre des capacités organisationnelles nouvelles, ce qui implique des méthodes de management adaptées.
Pour donner un seul exemple, j’ai démarré ma carrière en pratiquant une gestion de projet informatique « en silos » (cycle en V), et progressivement, avec l’avènement du Web et des logiciels de gestion de projet plus fins et plus collaboratifs, cette gestion de projet a évolué vers la généralisation des méthodes « agiles » (Scrum…). Ceci change complètement la gestion des équipes et la manière de réagir face aux difficultés inhérentes à tout projet.
Voici un rapide résumé des grandes révolutions technologiques des 40 dernières années :
La micro-informatique
A la fin des années 1970, l’arrivée des microprocesseurs rend possible la construction de machines compactes permettant de traiter de l’information via un écran et un clavier. Apple fut le premier à démocratiser le concept, et il fut suivi de dizaines d’autres constructeurs qui n’ont pas survécu. Seul IBM et ses partenaires comme Microsoft ont pu résister au rouleau-compresseur de la standardisation matérielle et logicielle de la décennie 1980.
L’avènement de la micro-informatique en réseau, au tournant des années 1990, a permis de désenclaver la gestion informatique naissante des années 1980 par la mise en œuvre d’applications dites « client-serveur », chose qui n’était possible auparavant que sur les anciens mainframes ou mini ordinateurs, très coûteux.
Internet, le Web et les télécom
En parallèle l’arrivé du World Wide Web et des navigateurs Internet à la fin des années 1990, et surtout au début des années 2000, quand il a été possible de programmer des sites dynamiques reliés à des bases de données, a tout changé pour les entreprises en terme de communication interne (intranets), et surtout externes (sites vitrines, marchands, extranets…).
Ceux parmi les entreprises qui ont pu négocier à temps ces révolutions et proposer des services les utilisant ont été les grands gagnants de la compétition économique. Les autres ont dû soit s’adapter soit disparaitre (ie. Kodak qui n’a pas vu l’arrivée de la photo numérique et du développement en ligne, et qui a disparu).
Les technologies télécom se sont également fortement développées durant ces trente dernières années, jusqu’à rendre possible le très haut débit sans fil partout sur la planète. Il n’est plus désormais nécessaire de se relier à un fil de cuivre ni à une fibre optique pour communiquer de grandes quantités de paquets de données très rapidement.
Les terminaux mobiles
Ceci, en parallèle de la miniaturisation des circuits dans les années 2010, a permis l’émergence des smartphones et des tablettes tactiles. Les entreprises qui souhaitaient investir dans ce domaine de se créer une gamme d’applications métier mobiles très performantes, et de les intégrer en temps réel au système d’information de l’entreprise, ont pu ainsi gagner en efficacité et conserver voire augmenter leurs parts de marché.
Le Cloud computing
C’est la combinaison de l’augmentation de la capacité de stockage et des bandes passantes, qui a permis de déporter la puissance de calcul des entreprises vers des datacenters de plus en plus grands et puissants, qui ont formé depuis une vingtaine d’année le marché du Cloud Computing.
De réticentes au début, surtout pour des aspects de sécurité et de confidentialité, les entreprises sont progressivement toutes passées d’une gestion en interne des serveurs à une gestion externalisée.
Le terme « … as a service » s’est vu ainsi décliné dans tous les aspects pratiques :
- IAAS : Infrastructure as a service. Permet de déporter les réseaux, le stockage de données, les serveurs, et les systèmes de virtualisation (type Citrix ou autre) chez un fournisseur extérieur.
- PAAS : Platform as a service. Permet de déporter en plus de l’infrastructure, toute la partie logicielle de base (base de données, couches d’intégration, runtimes…)
- SAAS : Software as a service. A ce niveau c’est tout le logiciel qui est sur un serveur hébergé, le plus souvent accessible via un navigateur Web.
- DAAS : Data as a service (ou aussi Desktop as a service). Les données sont stockées à distance (ou le bureau virtuel).
- BAAS : Backend as a service. Il gère à distance uniquement l’infrastructure sans la couche Runtime des applications.
Aujourd’hui plus de 60% du Cloud computing est assuré par le SaaS.
La Blockchain
Une des dernières évolutions technologiques majeures est l’arrivée de la blockchain dans les années 2010-2020. Cette technologie open source permet de stocker de manière infalsifiable des informations publiques (transactions, diplômes, registres, etc.) ou privées (consortiums bancaires notamment). L’idée est de pérenniser les écritures et de les authentifier sur une large échelle, le réseau de nœuds distribués (serveurs copiant l’intégralité des données cryptées) garantissant l’intégrité des blocs d’information.
L’intelligence artificielle (IA)
Depuis quelques mois, vers la fin 2022, a émergé pour le grand public et pour les entreprises une nouvelle technologie qui aura un impact au moins aussi important que toutes celles évoquées ci-dessus cumulées : l’intelligence artificielle ou IA.
Basée sur la technologie des réseaux de neurones déjà bien connue, mais associée à une puissance de calcul phénoménale disponible à notre époque à travers les supercalculateurs distribués dans des datacenters, ceux-ci prennent déjà une place importante dans la manière dont l’information est traitée et diffusée.
Les différentes IA spécialisées sont déjà capables d’analyser des situations complexes de trouver des solutions à des problématiques ayant déjà été éprouvées ailleurs. La génération automatisée de contenu numérique (images, présentations, synthèses, vidéos) est l’arbre qui cache la forêt.
Des métiers entiers sont voués à évoluer rapidement ou à disparaitre pour les humains :
- L’analyse financière (basée sur des modèles éprouvés, j’en ai conçu un certain nombre dans les années 2000),
- Les diagnostics techniques, juridiques ou médicaux basés sur des centaines de millions de cas permettent de réduire drastiquement le taux d’erreurs humaines,
- Les relations homme-machine dans le cadre des échanges commerciaux vont vite dépasser le simple chatbot actuel pour devenir un véritable conseiller commercial et financier,
- Les concepteurs de systèmes informatiques vont gagner en rapidité et en efficacité en confiant la construction de blocs de code ou d’applications complètes à ces systèmes, ce qui amènera les développeurs à devenir des managers d’IA qui feront les tâches les plus répétitives et contraignantes (intégration, tests) à la place de l’humain qui se focalisera ainsi sur le résultat plus que sur le contenu technique. Ainsi, les métiers de MOA et de MOE vont rapidement, à mon sens, fusionner.
- Et ce n’est pas fini…
Dans ce contexte extrêmement mouvant depuis plus d’un demi-siècle, il est donc fondamental d’avoir le recul nécessaire pour envisager tout projet informatique. C’est là que j’interviens avec mon expérience à la fois horizontale (multi sectorielle) et verticale (multi métiers).
Les ordinateurs quantiques
Véritable horizon de l’informatique, l’informatique quantique est une promesse qui est en passe de devenir réalité dans très peu de temps. Les sommes astronomiques investies dans ce domaine, aussi bien par les GAFAM que les Etats via leurs fonds souverains, promettent de faire aboutir cette approche technologique dans les dix à quinze ans (vers 2030).
Les ordinateurs quantiques ne sont plus basés sur l’échange d’électrons dans des circuits intégrés de plus en plus petits, et qui permettent de connaitre à un instant t l’état OUI (1) ou NON (0) d’une mémoire (bit), mais ici l’unité est le qubit, qui permet d’avoir un état intermédiaire supplémentaire entre le 0 et le 1 : l’état superposé, qui peut être potentiellement aussi les deux.
Ceci permet théoriquement de traiter une quantité beaucoup plus importante d’information par unité de temps. On parle de traitement parallèle exponentiel ! Plus l’ordinateur dispose de n qubits, plus il peut traiter d’information en parallèle (2^n états).
L’intérêt des calculateurs quantiques est de pouvoir résoudre des problèmes apparemment insolvables avec les ordinateurs classiques dans un temps humain raisonnable. Que ce soit en cryptographie, en Intelligence artificielle, en finance ou en météorologie, tout peut devenir possible avec cette approche révolutionnaire !