Savoir être

CNV

La communication non violente est un formidable outil pour connaitre et comprendre les fondements de la communication interpersonnelle, et surtout de les mettre en pratique de manière positive. En effet, pas besoin ici de longues études ou de théories compliquées. Quand elle ne se passe pas bien, la communication entre deux personnes est toujours liée à une forme de violence plus ou moins caractérisée, et le plus souvent totalement inconsciente.

Plus le ton monte, plus les personnes se sentent mal, et chacun réplique à l’autre de manière de plus en plus violente, légitimé en quelque sorte par la violence de l’autre. Au bout d’un certain temps plus personne ne sait alors qui a commencé et pourquoi. Cela commence par des sous-entendus, des sourires en coin ou des sarcasmes, puis cela peut passer à des remarques plus ou moins acerbes, pour en venir enfin à des critiques ouvertes, voire des injures ou des insultes.

La CNV permet avec l’expérience de 1) conscientiser la nature de la relation, 2) prendre un recul indispensable, 3) analyser la situation clairement, 4) proposer une solution au conflit dans le respect des deux parties, ou se retirer provisoirement pour calmer les choses et revenir dessus dans un contexte plus apaisé.

Ce que j’apprécie particulièrement dans cette méthode éminemment pratique, c’est son classement des verbes, noms et adjectifs courants en deux catégories : « potentiellement violent » ou « non violent ». Savoir les reconnaitre et les utiliser à bon escient permet, avec le temps et surtout une vraie pratique quotidienne, de vivre beaucoup moins de situations conflictuelles avec son entourage.

Les spécialistes de la discipline sont ensuite à même de participer à des groupes de résolution de conflits ou à des thérapies comportementales, selon leur degré d’avancement.

MBTI

Le test de personnalité Myers-Briggs Type Indicator est une méthode basée sur les archétypes psychologiques de Young. Elle vise à classer en 16 types les personnalités des gens, principalement dans un contexte professionnel. Ce test est très répandu dans les entreprises qui s’en servent comme outil de recrutement ou de management. Il sert également de plus en plus dans les écoles supérieures pour faire prendre conscience aux étudiants la complexité des personnalités.

La première étape est de faire le test soi-même, afin de mieux se connaitre, et des fois même se découvrir sur certains aspects de sa personnalité que l’on n’a pas encore mis à jour, ou pris conscience de certains comportements. Trouver ses 4 lettres et bien assimiler leurs significations est incontournable. Une fois ceci réalisé, il devient aisé de communiquer celle-ci avec les collègues ou amis pour comparer les lettres entre elles, pour en voir quelles sont les différences, mais surtout pour comprendre la complémentarité de chacun et comment une dynamique positive peut en ressortir pour le bien-être et l’efficacité de tous.

Les 4 dimensions sont sur une échelle, et notre positionnement dessus peut évoluer avec l’âge, les expériences et les aspirations de chacun. Toutefois une base reste toujours présente tout au long de la vie. Les dimensions sont :

• Extraversion – Introversion
• Sensation – Intuition
• Pensée – Sentiment
• Jugement – Perception

La dernière fois que j’ai fait le test, en 2021, mon profil est sorti en INFP :

D’après le site officiel :

Introversion | Intuition | Sentiment | Perception

Les INFP sont idéalistes et fidèles à leurs valeurs et aux personnes qui comptent pour eux. Ils sont curieux et identifient rapidement les opportunités ; ils jouent souvent le rôle de catalyseur pour la mise en œuvre de nouvelles idées. Ils cherchent à comprendre les personnes et à les aider à développer leur potentiel. Ils sont adaptables, à condition qu’aucune des valeurs qui leur sont chères ne soit compromise. Ils attachent de l’importance au foyer, à la famille, à l’indépendance, à la santé et à la créativité.

Nota : il était anciennement ENTJ : extraversion, intuition, pensée, jugement. Même si je suis vraiment à la limite de E/I et J/P.

Les INFP au travail

• Les INFP s’intéressent en particulier à la découverte d’opportunités au-delà de ce qui est actuellement connu ou évident.
• Ils ont tendance à aborder les tâches en suivant leurs élans d’énergie et peuvent faire preuve de grandes concentration et de productivité lorsqu’ils s’impliquent pleinement dans un projet.
• Ils sont perfectionnistes lorsqu’une tâche ou une activité leur tient à cœur.
• Les INFP sont curieux des nouvelles idées et ont tendance à avoir une vision et des perspectives sur le long terme.
• Ils s’intéressent aux livres et à la langue et sont susceptibles d’être doués pour l’écriture.
• Ils peuvent être persuasifs lorsqu’ils parlent de leurs passions, qu’ils peuvent vivre avec discrétion mais qui sont profondément ancrées en eux.
• Les INFP sont souvent attirés par le conseil, l’enseignement, la littérature, l’art, la science ou la psychologie.
• Ils peuvent avoir du mal à exécuter des tâches routinières ou dans lesquelles ils ne trouvent pas suffisamment de sens.

Les INFP célèbres sont répertoriés sur ce site : Homère, Virgile, Jean-Jacques Rousseau, Emily Bronte, Oscar Wilde, Albert Einstein, Anne Frank, William Shakespeare, Jeanne d’Arc, Gautama Buddha, George R.R. Martin, J.K. Rowling, Andy Warhol, Vincent Van Gogh, Tim Burton, Johnny Depp, Keanu Reeves, Bruce Lee, Alicia Keys, John Lennon, Beethoven, Céline Dion, Jimi Hendrix, etc…

Ci dessous les mots-clés des INFP pour qui tout va bien (tête en haut), ou sous stress (tête en bas) :

 

L’intérêt de cette approche est de découvrir ce qui est positif comme ce qui est compliqué à gérer pour chaque profil (notamment en période de stress). Cela permet de prendre conscience des choses qui nous arrivent et de mieux pouvoir agir dessus, plutôt que de se laisser aller à des attitudes automatisées, donc inconscientes. On gagne ainsi du temps, de l’énergie et donc de la santé psychique.

 

4 Colors (DISC)

La méthode 4 Colors est aussi un test de personnalité basée sur les archétypes, mais cette fois-ci avec seulement quatre dimensions qui vont se compléter. Chacun d’entre nous possède les 4 couleurs, qui représentent des comportements types. En voici les caractéristiques résumées (plus d’infos sur le site officiel français) :

• Rouge : force, rapidité, réactivité. Le rouge veut aller vite et bien à son objectif. Extraversion.
• Jaune : optimisme, enthousiasme, communication, créativité, le jaune aime être avec les autres et échanger sur ce qu’il ressent. Extraversion.
• Vert : sensibilité, harmonie, patience, stabilité, le vert aime aider les autres et a besoin d’être seul pour se ressourcer.
• Bleu : logique, prudent, précautionneux, méticuleux, le bleu aime faire les choses dans l’ordre et n’aime pas être mis en avant.

D’après cette méthode je suis à dominante vert/bleu avec une bonne partie en jaune et une petite partie en rouge. J’ai fait monter par l’éducation et mes études mon niveau bleu et fait baisser mon niveau jaune, mais je suis à la base principalement jaune/vert.

Cela veut dire que je suis principalement empathique, à l’écoute des autres et à la recherche de l’harmonie dans les relations, avec une partie technique importante.

Ennéagramme

L’Ennéagramme est une technique assez récente qui a moins une caution « scientifique » que les précédentes, bien qu’elle trouve un succès grandissant en dehors des cercles du développement personnel pour aller de plus en plus vers le monde des formations et des entreprises, qui l’apprécient pour sa diversité et sa richesse. Comme tous les autres, c’est un modèle de comportement que nous trouvons ici, basés sur 9 types, avec des notions de liaisons entre les types et de réactions en situations de stress.

Les 9 types n’ont pas de nom, mais gardent leur numéro, même si dans quelques descriptions on peut voir des appellations qui sont donnés comme illustrations.

Voici la description rapide qu’en donne le site Wikipedia :

L’ennéatype 1	éviter la colère	être reconnu pour la qualité de ce qu’il fait
L’ennéatype 2	éviter de reconnaître ses propres besoins	être reconnu pour son engagement auprès des autres
L’ennéatype 3	éviter les échecs	être reconnu pour ses réussites
L’ennéatype 4	éviter la banalité	être reconnu pour sa différence
L’ennéatype 5	éviter le vide intérieur	être reconnu pour ses connaissances
L’ennéatype 6	éviter la déviance	être reconnu pour sa droiture
L’ennéatype 7	éviter la souffrance	être reconnu pour sa joie de vivre
L’ennéatype 8	éviter la faiblesse	être reconnu pour sa force
L’ennéatype 9	éviter les conflits	être paisible intérieurement

C’est une méthode complexe qui nécessite beaucoup de temps d’assimilation pour en extraire toutes les informations qu’elle peut prodiguer sur les comportements dans telle ou telle situation.

Après avoir cherché longtemps, j’ai finalement trouvé que j’étais de type 9, aile 1.

Type	Rôle caractéristique	Fixation de l’égo	Idéal	Peur basique	Désir basique	Tentation	Vice ou passion	Vertu	Stress/désintégration	Sécurité/Intégration
1	Réformateur, perfectionniste	Rancœur	La perfection	Corruption, déséquilibre, être mauvais	Bonté, intégrité, équilibre	Hypocrisie, hypercritique	Colère	Sérénité	4	7
2	Aidant, Donneur	Flatterie	Liberté, Volonté	Être mal aimé	Sentir l’amour	Nier ses propres besoins, Manipulation	Fierté	Humilité	8	4
3	Réalisateur, Interprète, Battant	Vanité	Espoir, loi	Inutilité	Se sentir précieux	Se pousser à être toujours « le meilleur »	Tromperie	Vérité	9	6
4	Individualiste, Romantique, Aimant	Mélancolie	Origine	N’ayant ni identité ni signification	Être uniquement eux-mêmes	Trop abuser de l’imagination à la recherche de soi	Envie	Équanimité (Équilibre émotionnel)	2	1
5	Enquêteur, Observateur	Avarice	Omniscience, transparence	Impuissance, incapacité, incompétence	Maîtrise, compréhension	Remplacer l’expérience directe par des concepts	Avarice	Détachement	7	8
6	Loyaliste, loyal sceptique	Lâcheté	Foi	Être sans soutien ni orientation	Pour avoir du soutien et des conseils	Indécision, doute, recherche de réconfort	Peur	Courage	3	9
7	Passionné, Épicurien, Joueur	Planification	Nouveauté, accomplissement	Être insatisfait, piégé, privé	Être satisfait et content	Penser que l’épanouissement est ailleurs	Gourmandise	Sobriété	1	5
8	Challenger, Protecteur, Chef	Vengeance	Vérité	Être contrôlé, blessé, violé	Gagner en influence et être autonome.	Penser qu’ils sont complètement autosuffisants	Luxure	Innocence	5	2
9	Pacificateur, Médiateur	Indolence	Amour	Perte, fragmentation, séparation	Intégrité, tranquillité d’esprit	Éviter les conflits, éviter l’affirmation de soi	Paresse	action	6	3

Cela rejoint bien le profil 4 Colors, qui me voit en Vert / Bleu, ce qui correspond aux types 9 et 1.

 

Process Communication Model

Ce modèle est basé sur la théorie de l’Analyse Transactionnelle de Eric Berne et date des années 1960. Taibi Khaler son inventeur a poussé le concept afin de mieux cerner les comportements humains en situation normale, puis en situation de stress, notamment dans un cadre professionnel. Cela a servi notamment à la NASA pour son recrutement d’équipages.

Le modèle est basé sur 6 types de personnalités, qui se déclinent ensuite selon différentes situations où se trouvent les personnes : interactions, stress, etc.

• Analyseur (Thinker),
• Persévérant (Persister),
• Énergiseur (Rebel),
• Promoteur (Promoter ),
• Empathique (Harmonizer),
• Imagineur (Imaginer).

Un questionnaire détaillé permet de connaitre l’ordre d’importance de chaque comportement type, avec son intensité. C’est ce que l’on appelle de type de Base.

Avec une situation de stress, apparaît ce qu’on appelle en PCM un « Changement de Phase ». Il y a trois stades  : Driver (contrainte), Echec, Désespoir.

Pour un individu, son rapport au monde, surtout en situation de stress, va être conditionné par les trois éléments identifiés : sa Perception du monde, son Canal de communication privilégié, son Besoin psychologique à combler.

Tout l’art de la PCM est de combiner les connaissances de soi et de l’autre afin de trouver le Canal de communication commun, et rassurer l’autre sur ses besoins (cela rejoint ici beaucoup la CNV).

En ce qui me concerne, bien que je n’ai pas effectué de test complet, je suis un Empathique – Imagineur – Persévérant de Base. J’ai développé  une Phase Analyseur et Energiseur dans certaines situations.

Bien que je n’ai pas effectué de formation, mes lectures et mes échanges avec des spécialistes de la discipline m’on convaincu du bienfondé de cette approche dans la gestion des équipes. Elle vient en complément de toutes les autres approches mentionnées ici.

LEA

Le Leadership Effectiveness Analysis est une méthode américaine spécialisée dans l’analyse des comportements en situation de leadership. Elle est particulièrement adaptée à la gestion d’équipes ou à sa propre vision de sa place dans une équipe. Un résumé est disponible ici en français, sinon le site officiel américain est ici.

Ce modèle est lui aussi basé sur des questionnaires qui permettent de définir une personnalité en situation de leadership selon 22 critères, répartis en 6 groupes qui correspondent au cheminement d’un projet, de l’idée à sa réalisation, puis à sa gestion courante. Cela permet de coller complètement à la réalité du terrain (ce que je fais, comment je le fais, avec qui, pourquoi).

Les 6 étapes sont :

• Création de la Vision,
• Développement de l’adhésion,
• Mise en œuvre de la vision,
• Fonction de suivi,
• Obtention des Résultats,
• Fonctionnement en équipe.

Pour chaque étape il existe une échelle de 0 à 100% sur laquelle chacun se situe. C’est la combinaison de ces échelles qui détermine votre appétence à innover, à diriger, à mettre en œuvre et suivre votre projet au fil de son déroulement. Si vous êtes une personne travaillant dans une équipe, cela montre vos aptitudes naturelles à chaque étape de la réalisation d’un projet, là où vous vous sentez le mieux, le plus épanoui et performant.

Dans mon profil, je suis au maximum en Création de la vision 98% (innovation, technicien, individuel et stratégique). Je suis dans la moyenne supérieure 75% en Développement de l’adhésion, ainsi que dans la Mise en œuvre de la vision (65%). Je suis faible dans la fonction de Suivi (10%) qui sont pour moi un d’un ennui total. Par contre, l’Obtention des résultats est très haute dans sa partie Management (70%) et Production (90%). Par contre la composante Dominant est à 45% ce qui confirme que je suis majoritairement dans le management délégatif. Pour le Fonctionnement en équipe, je suis Coopératif à 55%, avec une composante de Réaction à l’autorité à 25% seulement, ce qui confirme mon besoin d’autonomie et de sens des responsabilités. J’ai par contre un degré d’Empathie à 95%, ce qui est en phase avec mon profil dans toutes les autres méthodes citées ci-dessus.

J’aime particulièrement ce modèle très riche et très complet avec ses 22 aspects et bien évidemment toutes les subtilités qui les accompagnent, c’est à dire comment réagir en situation de stress et quels sont les axes d’amélioration possibles.

 

PNL

J’ai découvert la Programmation Neuro Linguistique au début des années 1990, avec la publication du premier livre d’Anthony Robbins « Pouvoir illimité ». Cette approche totalement neuve pour moi a permis de m’ouvrir de manière très importante au développement personnel, qui à l’époque était vraiment peu diffusé dans la population, et compris par elle comme étant réservée aux gens un peu « perchés ».

C’est pourtant le monde de l’entreprise, dans les années 1990, qui va s’approprier les notions de PNL pour les appliquer à la vente, la gestion des équipes et à l’amélioration des performances.

En effet, la PNL est une sorte de « trousse à outils » très performante en communication interpersonnelle pour 1) faire passer un message, et 2) provoquer un changement dans le comportement de l’autre. Le but de cette approche, dérivée par Richard Bandler et John Grinder dans les années 1970 des travaux de Carl Rogers et de Milton Erickson en psychologie comportementale, est d’aller directement agir au niveau des structures de pensée et donc des émotions rattachées à ses pensées, le plus souvent inconscientes.

C’est donc un formidable outil de changement qui est disponible à qui sait le pratiquer. Le changement de perception, de ressenti dans des situations autrefois difficiles peut être très rapide, voire immédiat ! Ce sont principalement des suggestions et des recadrages bien placés qui permettent de modifier une ancienne associations d’idées (la vue d’un chien ou d’une araignée va provoquer la peur ou la panique en réaction) en une nouvelle comme le calme, ou le bien-être par exemple.

La caractéristique principale de la PNL est sa rapidité d’action. C’est pour cela que les commerciaux ont été formés à certaines techniques de PNL pour influencer les clients dans leur sens, ou que les managers en utilisent aussi pour influencer leurs interlocuteurs. Mais au-delà de ces aspects peu éthiques, la PNL est avant tout un formidable outil de changement à la disposition des thérapeutes, coachs et accompagnants afin de permettre à leurs clients de dépasser leurs difficultés ou leurs souffrances de manière très rapide et très efficace.

J’ai appris ces techniques de PNL de manière très approfondie lors de mes formations en Hypnose Ericksonienne et en Zéro Mental, qui l’incluent naturellement dans leur cursus.

Autohypnose

L’autohypnose est une approche de l’hypnose notamment dans sa version Ericsonienne qui vise à donner à chacun la capacité de modifier ses perceptions du monde selon ses besoins. Il s’agit de techniques d’autosuggestion plus efficaces que l’hypnose classique (avant sa redécouverte par la Faculté dans la années 2000). Il est ainsi possible de reprogrammer presque à volonté tout un tas de comportements, ou d’en renforcer da’utres.

Par exemple, l’autohypnose est très utilisé dans le domaine du sport de haut niveau, car elle contient des mécanismes d’auto-renforcement des croyances en ses capacités et en ses émotions associées à des victoires ou des performances.

J’ai appris l’autohypnose dès 2005, avec un premier stage, puis un deuxième en 2008 pour aller encore plus loin. C’est un outil formidable de développement personnel, qui a quand même ses limites car il faut à la base avoir un minimum de confiance en soi et ne pas avoir trop de mécanismes dits « d’auto-sabotage » en place dans son inconscient, ce qui empêchera tout simplement de se servir de cet outil.

Hypnose Ericksonienne

L’hypnose sous sa forme moderne a été inventée en France. Déjà le célèbre Messmer au 18e siècle faisait des étincelles avec sa barrique « magnétique » à la cour de Louis XV. C’était une forme de suggestion aux personnes qu’il appliquait avec son décorum spécial qui les incitait à guérir d’un mal ou d’un émoi trop présent. Il faut toutefois attendre plus d’un siècle pour que le Pr Charcot à la Salpêtrière fasse ses expériences sur les « hystériques » (comme on nommait à l’époque les femmes trop émotives), et mette ainsi en évidence des changements de comportement suite à des suggestions puissamment énoncées par ce tenant de l’autorité médicale suprême. Le Dr Freud est venu étudier auprès de lui cette technique, mais n’a jamais pu en tirer quoi que ce soit d’intéressant pour lui. Son charisme était il si différent de celui de Charcot qu’il ne puisse effectuer des suggestions sur les femmes qui venaient le consulter à Vienne ? Toujours est-il que c’est sa propre voie, plus intellectuelle, qu’il creusa et qui fonda la psychanalyse. Cette discipline nouvelle eut tellement d’échos favorables que les enseignements de Charcot tombèrent dans l’oubli et que la Faculté embraya le pas à la psychanalyse pendant environ un siècle.

C’est en Russie et aux Etats-Unis que l’hypnose thérapeutique poursuivit sa route. Milton Erickson, psychiatre de son état et atteint de poliomyélite depuis sa jeunesse, avait trouvé un moyen de réduire ses douleurs et de retrouver un peu de mobilité en pratiquant l’autosuggestion. Disposant de peu d’énergie il a dû pour faire ses séances trouver des « astuces » de langage et des raccourcis pour aller plus vite aux résultats escomptés : accompagner ses patients vers un mieux-être psychologique et émotionnel.

Ses résultats ont été tellement différents de ceux des collègues de son époque qu’il commença à attirer les curieux à son cabinet, qui étudièrent sa manière de faire, son phrasé, ses suggestions et ses répliques très suggestives. Il en ressortit une « méthode », une « approche » dite Ericksonienne basée

Zéro Mental (méditation Point Zéro)

Pour en savoir plus sur le Zéro Mental vous pouvez visiter la page qui lui est dédiée ici.

Les « 5 blessures » de Lise Bourbeau

Depuis plus de 40 ans, l’essayiste et conférencière Lise Bourbeau a publié plus de 30 ouvrages de psychologie, et même fondé une école autour de ce qu’elle a appelé les « 5 blessures de l’âme ». Ces blessures sont supposées être présentes chez chaque être humain, et se développer dans la toute petite enfance. Certaines vont être plus présentes que d’autres, selon ce que l’enfant aura retenu de ses expériences primitives, avec ses parents principalement. Pour chaque blessure l’enfant (puis l’adulte) va fabriquer pour se protéger ce celle-ci un « masque » comportemental pour compenser les difficultés non conscientes liées à cette blessure.

Ces blessures, et les masques associés, sont :

• Le Rejet, avec le masque de Fuyant,
• L’Abandon, avec le masque du Dépendant,
• L’Humiliation, avec le masque du Masochiste,
• La Trahison, avec le masque du Contrôlant,
• L’Injustice, avec le masque du Rigide.

Ce qui est intéressant, c’est que chaque blessure est développée chez chacun en fonction de caractéristiques propres à sa psyché, et non forcément d’un événement particulier. Par exemple, si un enfant dans une famille où le père est absent très souvent et n’a pas beaucoup de relation avec lui ou elle, cet enfant pourra développer soit un sentiment d’abandon, soit d’injustice, soit de rejet… en fonction de ce qui sera le plus impactant dans son système en construction. C’est pour cela que dans une même famille, des enfants des mêmes parents ayant vécu les mêmes événements familiaux vont subir des blessures différentes, et développer des masques différents. L’injustice pour l’un et le rejet pour l’autre par exemple.

Le fait de conscientiser l’origine du mal-être que l’on vit intérieurement est une première étape importante pour la résolution des souffrances vécues. Sans un début de prise de conscience, on reste « englué » dans ses ressentis, et on renforce ses masques qui ne sont que des pansements que l’esprit a mis en place pour lui permettre de vivre le moins mal possible.

Dans la plupart de ses ouvrages, Lise Bourbeau explique que pour sortir de la logique des masques, et donc guérir de ses blessures, la prise de conscience doit mener au pardon des autres et de soi-même. Ensuite, en fonction des blessures, des thérapies spécifiques peuvent être menées avec des spécialistes pour résoudre les conflits inconscients à l’origine de ces blessures.

J’ai travaillé pour ma part pendant longtemps sur les « effets » de mes blessures sans savoir qu’elles étaient là. Chez moi c’était principalement l’Abandon et l’Humiliation qui étaient prépondérantes. C’est en les ayant conscientisées que j’ai pu aller encore plus vite et directement à a source travailler ces sujets avec toutes les techniques énumérées ci-dessus.